LIAM ▬ les apparences sont trompeuses.

Bonjour, je m'appelle Damon, mais je préfère Liam ! Je suis né(e) le 27.07.1988, à/en Australie (mais parent français). Plus précisément à Sydney. Aujourd'hui j'ai donc 23 ans ans. Je suis grand(e), n'est-ce pas ? En ce moment, j'habite à Sydney, à/en Australie. J'adore cet endroit parce que j'y suis né. Je suis étudiant ! Ah, au fait, je suis en couple. Et pour finir, je suis mannequin !

Mon visage sort de la triste pénombre. J'entends encore les battements de son cœur s'accélérer, je sens encore ses bras maigres et fragiles s'écrasaient dans mes mains fortes et puissantes. Je vois encore le regard inquiet qu'elle me lance. Ce regard effrayé et meurtri, ce regard qui me donne l'impression d'être devenu un inconnu à ces yeux. C'est à force faire n'importe quoi, que l'on devient n'importe qui. Alors je la secoue encore, encore et encore, toujours un peu plus fort, comme pour la sortir de ce cauchemars incessant dans lequel je l'ai soigneusement enveloppé. L'adrénaline monte un peu plus vite dans mes veines, je sens la colère en moi jaillir tel un volcan dans mon esprit. Je pers le contrôle, je ne suis plus que l'ombre macabre d'un homme qui ne sait finalement plus qui il est. Mes pupilles se dilatent un peu plus, des larmes se forment au coin de ses yeux, roulent sur ses joues rosées par la peine pour finalement s'écraser sur le parquet. « Damon ! » cri une voix. Je m'immobilise, je ne bouge plus. Mon souffle agité s'échappe de mes lèvres sèches. Je ne me retourne pas. Ma mère retient un sanglot. Je me sens vide d'un coup, comme si mon cœur tombait dans le néant, comme si je n'allais plus avoir aucun sentiment. Chaque centimètres de mon corps, chaque millimètres de ma peau tremblent. Doucement, je la lâche. Elle se jette sur le sol comme si la douleur l'écrasait. Derrière, mon père est toujours là, debout, à me regarder avec mépris. Je passe ma langue sur mes lèvres amères et me retourne avec lenteur. Mes poings se serrent, je détourne le regard et me dirige dans ma chambre comme si rien n'était. Je n'avais que dix-sept ans, et déjà, j'étais un des plus grands camés.

« Pourquoi t'es là toi ? » « Trafique de drogues. Et toi ? » « J'ai tué un gosse. » J'avale ma salive avec difficulté, observant le sol le visage dépourvu de toute expression. J'avais dix-neuf ans quand j'ai commencé à dealer à mon tour. Une capuche sur la tête, l'air détendu, je traînais dans les grandes rues de Sydney, m'égarait dans de petites ruelles mal famées, laissait tomber un paquet de poudre blanche et empochait l'argent. Quoi de plus simple ? Pourtant, j'ai réussi à me faire avoir, et en beauté. « T'en a pour combien ? » « C'est ma dernière semaine, j'ai fait quatre ans. » « T'as quel âge ? » « Vingt-trois ans. » « Putain, tu les fais pas. » Un léger rire s'échappa de mes lèvres tandis que je bougeais la tête de gauche à droite. J'avais hâte de sortir, retrouver mes potes, ma copine et ma famille. Ah non, j'ai plus de famille. Pas de mère, pas de père, je vous explique : Comme n'importe quel être sur cette terre, je suis né de l'union d'un homme et d'une femme, tout deux français, le vingt-sept juillet mille neuf cent quatre-vingt huit, ici à Sydney. Mon enfance s'est déroulé comme celle de mon voisin, de ma voisine, du gars du rez-de-chaussée, c'est-à-dire une enfance des plus normales. Comme n'importe quelles personnes aux revenus moyens il nous arrivait de manquer d'argent mais ce n'était pas une habitude. Enfin, en ce temps-là. Au moment de mon adolescence, j'ai commencé à exprimé un certain désire d'être une personne reconnue. Le genre de personne qu'on arrête dans la rue pour un autographe ou une photo. Le genre de personne qui se fait de l'argent facile. Ma mère m'a toujours soutenue dans mon rêve, m'a toujours soutenue dans ma destruction en quelque sorte. A quatorze ans j'ai commencé à poser pour des photographes à petit budget, de petits magazines peu connu. C'était un début. A peine trois mois après je me retrouvais sur les podiums à défiler, à poser pour es marques plus au moins grandes, ma mère était si fière, je touchais du bout des doigts mon rêve. Puis tout c'est effacé d'un coup. Du jour au lendemain, je n'étais plus personne. Une hirondelle en plein vol fusillée par un chasseur. J'ai commencé à la cocaïne à quinze ans, à seize ans j'en étais dépendant. Toute l'argent que j'avais gagné a disparu dans l'achat de stupéfiant. Parfois, je passai mes soirées à fumer, sniffer, boire dans un squat avec mes soit-disant « potes ». Je ne rentrai pas la nuit, l'argent du loyer disparaissait, des seringues usagées traînées dans ma chambre. J'ai détruit moralement ma mère et mon père, qui me regardaient sombrer dans l'addiction impuissants. J'étais capable de tout lorsque j'étais en manque, même de meurtre. Mais jamais Ô grand jamais je n'aurais levé la main sur ma mère. A chaque fois, son regard suppliant réanimait la partie consciente de mon esprit. J'ai été envoyé dans un centre de désintoxication jusqu'à mes dix-huit ans. Là-bas, j'ai vraiment eu l'impression d'être tombé dans un asile. Ils étaient tous complètement tarés, ou du moins en avait l'air, moi y comprit.

Lorsque j'en suis revenu, je n'étais pas plus différent qu'avant. J'avais gardé la même arrogance dans le regard, le même air provoquant et ce, malgré l'air angélique que j'ai su conservé. Qui aurait cru qu'un jour le petit et adorable Damon allait mal tourner ? Personne, pas même mes plus proches ex-amis. Ne jamais se fier aux apparences. Ma dépendance effacée en partie, j'avais toutes les cartes en mains pour recommencer une nouvelle vie calme, simple et posée, mais non. En rentrant de désintoxication, je me suis rendu compte que j'avais toujours la côte au niveau des filles, surtout celles de la jeunesse dorée. Invité à de nombreuses soirées où alcool et drogues coulent sans aucune modération, je me suis vite rendu compte que toutes ces petites jeunettes déchaînées étaient une source d'argent quasi-inépuisable. Très vite, je suis passé du stade de camé à dealer. Les deux premiers mois ont été difficiles, difficiles de trouver « de la bonne », mais les mois suivant ont été bien plus fructueux, beaucoup plus même. Qui soupçonnerai un pauvre gars aux airs aussi innocents que les miens ? Mon « marché de la drogue » aurait pu durer encore plus longtemps si mes parents ne m'avaient pas dénoncer aux flics. Je me rappel de ce jour comme si c'était hier. J'étais dans ma chambre à peser mes sachets avec attention. En bas régnait un calme inhabituel. Généralement, j'entendais la voix de mes parents se mélanger doucement avec celle du présentateur ou de l'acteur, mais cette fois là, rien. On aurait presque entendu les mouches voler. A ce moment, je me doutais bien qu'il y avait quelque chose de pas normal, j'aurais du sortir par la fenêtre, me cacher sous le lit, mais je n'étais pas assez paranoïaque pour m'enfuir sans raison apparente. Je pesais mon dernier sachet quand tout d'un coup la porte se fracassa et deux policiers armés me hurlèrent de m'agenouiller. Pris au dépourvu, je m'inclinais. « C'est pour ton bien Damon ... » tenta d'expliquer mon père pendant qu'on me forçait en entrer dans la voiture. « Sale traître. » furent les derniers mots que je lui adressa.

Après trois ans d'enfermement, me revoilà dehors. Mais cette fois, j'ai décidé de reprendre ma vie en main. Adieu le camé, fini le dealer. Cette vie là, n'est plus pour moi. J'ai changé mon prénom pour prendre le deuxième, aujourd'hui je suis Liam Strakeson, histoire de bien marquer la différence entre celui d'avant et aujourd'hui. J'ai repris mes études dans le but de reprendre en main ma carrière de mannequin. Je suis aujourd'hui inscrit dans une université pour jeunes au passé peu commun. J'ai quelques amis, une petite amie, tout ce qu'un étudiant banale a. Enfin, il me manque quelque chose. Cette fille que j'observe souvent de loin. Petite blonde vraiment jolie généralement entourée de fille. Je ne sais pas, elle m'intrigue, me fait ressentir des choses que je n'ai jamais ressenti avant. Je me sens spécial lorsque je la vois, je me sens différent, je me sens bien. Cette fille là, je la veux. Non pas pour m'en servir comme une vulgaire poupée non, pour la protégée. Cette fille là, c'est Leisha.

Malgré les apparences, Damon ou entrement appelé Liam, est quelqu'un de très colérique. Il sait ce qu'il veut et fait tout pour l'obtenir, ce qui fait de lui quelqu'un de très déterminé. Impulsif, il est hors de question de se laisser marcher sur les pieds encore moins lorsque ça concerne une femme. Ce n'est pas le gros dragueur de service qui toujours à la recherche d'une quelconque conquête. Il aime les femmes en générale pour ce qu'elles sont, pas ce qu'elles semblent. Difficile à croire lorsqu'on sait que son rêve est de devenir mannequin. Quoi qu'il en soit, il est peut-être l'homme le plus jaloux et possessif sur cette terre. Chaque personne munie d'attribut masculin est un ennemi potentiel. Enfin, il n'est pas fait que de défaut, c'est aussi quelqu'un de sympathique et sociable. Très doux en amour, il ferait n'importe quoi pour l'élu de son cœur. Lorsqu'on aime, on ne compte pas;